vendredi 30 août 2019

Minimalistes japonaises

Bonjour !

Très touchée de faire mon entrée dans cette délicieuse cellule, je sors pour l'occasion de ma besace deux morceaux qui ont le bonheur de combiner de similaires et irrésistibles atouts :
tout en étant très différents l'un de l'autre, ils sont tous deux l’œuvre de femmes japonaises et cultivent un minimalisme brut à vous protéger à tout jamais de la moindre tentative de production léchée.

Œuvrant au sein du collectif multiforme Maher Shalal Hash Baz de son anti-chef d'orchestre de compagnon Tori Kudo, REIKO KUDO fait aussi des disques à elle.
En groupe, c'est gigantesque, imprévisible, bouleversant.
En solo, c'est minuscule, imprévisible, bouleversant.
Et la guitare de Tori Kudo, qui se tient en embuscade pour ne sortir du bois qu'à mi-chemin du morceau, est de celles qui vous donne envie de monter un groupe immédiatement même si vous n'avez jamais touché un instrument de votre vie et de surtout, surtout, vous tenir la plus éloignée possible d'une table de mixage pendant les vingt prochaines années.

Reiko Kudo — « Kaihatsu-san » — 2000



Toujours aussi minimaliste, féminin et japonais, MIAMI est un duo tokyoïte composé d'Ai Kajiya au violon et Ai Kobayashi au sampler. Je ne leur connais qu'un disque, sorti en 2007, « Good Morning Playground ».
On change de terrain de jeu : place à l'enfance donc, aux couleurs acidulées et aux mélodies joyeusement entêtantes.

Miami — « サボテン » — 2007



 またね!

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