mercredi 16 avril 2014

Les classiques : Pleurer sous la pluie

Dans les pays anglo-saxons, on dissimule sa peine sous la pluie de préférence. Comme ici le soleil resplendit depuis plusieurs jours, l'expédient n'est guère utilisable pour le moment. Nous conseillons donc de rester émotionellement  stable encore quelques journées même à ceux qui en ont gros sur la patate, enfin s'ils ne veulent pas être découverts, bien sûr.

En 1968, Roger Penzabene écrivait pour les Temptations une chanson déchirante enjoignant à l'astre solaire d'être misericordieux et de laisser place à de gros nuages pleins de flotte. Le morceaux fut un immense hit tandis que le compositeur se suicidait incapable de résister au départ de sa femme, départ qui avait inspiré la chanson. Il fut immédiatement repris par de nombreux artistes, dont les plus méconnus et les plus inspirés sont peut-être les Cougars, un groupe de Jamaïcains exilés à Toronto, qui passe à l'électrocardiogramme votre coeur blessé.


Pour une liste des différentes versions, voyez ici un excellent post (mais les liens sont morts). Et puis pour mémoire sur le même thème, la chanson de Carole King et Howard Greenfield écrite d'abord pour les Everly Brothers et ici par les Soul Vendors pour rester dans le rare in a Jamaican mood. Quel temps fait-il à Kingston?







lundi 14 avril 2014

Cowboys africains



Rien à voir avec la chanson des Bush Tetras, aujourd'hui on s'intéresse à deux chansons du répertoire country mais venues d'Afrique.

Sooliman Ernest Rogie est un guitariste et chanteur du Sierra Leone. Dans les années soixante
il est l'une des vedettes de la Palm Wine Music, un genre influencée par la Soca, le Calypso, les voisins Guinéens et la musique locale. Il est aussi un grand admirateur de Jimmie Rodgers, figure centrale de la country et du yodel, avec qui il partage la même manière de faire des chansons avec une franchise et une simplicité désarmante. Il rend hommage à son idole avec "I wish I was a cowboy".

 
Tout l'album se trouve chez le mirifique blog Reneshoua, tout est très bon.


Des Six lads, je ne sais pas grand chose. Ils signent deux morceaux sur la compilation "Something new in Africa", une super compilation de musique sud-africaine de la fin des années 50. Le genre à la mode ici, c'est le Kwela : un truc dansant comme le twist qui se joue avec des flutes en métal, pas chères et peu encombrantes. Les Si Lads y ajoutent Yodel et guitare slide pour un numéro typique très réussi. Ce disque et plein d'autres tout aussi sensationnels sont sur le blog Electric Jive.


Enfin, comme bonus, youtube nous apprend l'existence d'un communauté de très beaux Cowboys du Botswana fans de métal et de petits lapins.