dimanche 30 septembre 2018

En attendant, une merveille rocksteady : Alton Ellis (1970)



Nous renonçons aujourd'hui à présenter Alton Ellis, le créateur du rocksteady. Le genre se teinte d'un peu de mélancolie avec ce titre merveilleux qui tourne en boucle sous le crâne de la cellule en ce dimanche : "I'll Be Waiting". Avec ça entre les oreilles, on peut être patient!


vendredi 28 septembre 2018

Ici ou ailleurs peut-être : Caetano Veloso (1971)

Laconisme assez pur ce soir : juste un classique anglo-brésilien perché haut, oui plutôt assez haut. Vous êtes à Londres, ou peut-être à Paris, ou peut-être ailleurs encore, et peut-être êtes-vous aussi un peu esseulé (pour Caetano Veloso c'était plus exactement l'exil en cette année 1971) mais vous pouvez encore lever les yeux au ciel, oui tout comme Caetano.





mardi 25 septembre 2018

Une croisière hallucinée autour de l'île d'Eden Ahbez (1960)


Il faut d'abord embarquer sur un vieux rafiot. Tout y craque et la flûte rassurera seulement les plus téméraires :


Pas sûr non plus que le pipeau autour du feu apaise vraiment vos craintes :


Essayez peut-être ce calypso orientalisant, pris dans le vent des tropiques. Si vous vous relaxez enfin, ce ne sera sans doute que modérément :


Tout ça se trouve sur le disque "Eden's Island" qu'Eden Ahbez a gravé en 1960. Pré-hippie improbable, Eden Ahbez nous y convie à une visite bien plus flippée que cosmico-patchoulique. Adepte californien de la simplicité radicale de Diogène, il prétendait pouvoir vivre pour trois dollars par jour. Il avait cependant fait fortune auparavant en écrivant "Nature Boy" d'abord interprété par Nat King Cole, avant de devenir un standard. La version de Miles Davis est terriblement habitée (et comme imprégnée de la même inquiétude qu'on trouve dans le disque de 1960) :





dimanche 23 septembre 2018

Don't Look Back (1966)


Aujourd'hui, je n'ai pas le choix : ce sera le morceau qui me trotte dans la tête depuis le début de la matinée, un classique entre les classiques du garage. Si vous voulez savoir plus précisément qui sont les Remains, allez voir là : le topo est tout à fait consistant. Pour ma part, je me contente de leur embrayer le pas et de courir à perdre haleine sans plus me retourner.


lundi 17 septembre 2018

Uruguay : la grande délicatesse d'El Kinto (1968-1969)


En 1965, à Montevideo, ce n'est pas tellement différent de partout ailleurs : il y a des jeunes gens dont l'idée principale est de reprendre les chansons des Beatles. Ils s'appellent par exemple les Hitfingers, Los Malditos ou The Knights selon l'évolution de leurs formations. On organise des Conciertos Beat et le club de l'Orfeo Negro tourne à plein régime. En 1967, les jeunes gens prennent le nom d'El Kinto. Le candombe local fournit une touche très particulière, l'influence brésilienne tropicaliste est manifeste et chanter en espagnol est un choix excellent mais qui ne va pas de soi. Les cinq membres initiaux d'El Kinto sont Walter Cambón, Rubén Rada, Luis Sosa Antonio «Lobito» Lagarde et Eduardo Mateo (dont on reparlera [c'est ici désormais] [et puis là]). Ils ont produits quelques-unes des chansons pop les plus délicates de l'époque. Écoutez donc d'abord "Principe Azul", petit conte lunaire à souhait, grignoté par les souris du rêve :


Puis laissez-vous envahir par le mouvement sans fin de l'écume des vagues avec "Suena Blanca Espuma", qui se range immédiatement parmi les sommets de notre série "mélancolie de plage" :
 


On laisse le groupe reprendre sa place, s'installer de nouveau et on termine aujourd'hui avec "Don Pascual", un petit joyaux que vous n'oublierez pas de sitôt :
 

 






mercredi 5 septembre 2018

Rester encore un peu à Nassau avec Charlie Adamson




C'est un fait, la Cellule rechigne cette année à se mettre en ordre de rentrée... Pourquoi plutôt ne pas traîner encore un peu sur les plages de Nassau. Souvenez-vous. Nous sommes dans les années 50 et dès que vous faites un pas hors la chambre de l'hôtel, il y a un guitariste génial qui vous invite à remuer votre nombril au son du goombay. Quand c'est Charlie Adamson, vous cessez bien raisonnablement toute inutile résistance.

lundi 3 septembre 2018

Encore un tour aux Bahamas avec les frères Percentie

C'est la rentrée mais pas pour tout le monde. La Cellule préfère se prélasser encore un peu à la plage et vous invite à l'imiter en regardant passer les splendides Bahaméennes célébrées par les frères Percentie.

The Percentie Brothers "Bimini Gal" (1953) 




samedi 1 septembre 2018

Les classiques : The Cheik of Araby (1921-2011)

Au début, il y a un film muet à grand succès : The Sheik, avec Rudolph Valentino comme star principale. Dans l'année (1921), Harry B. Smith, Francis Wheeler, et Ted Snyder s'en inspirent et composent le morceau que le Club Royal Orchestra dirigé par Clyde Doerr enregistre à New-York au mois de novembre. 


Il ne tarde pas à devenir un standard repris par Duke Ellington, Django Reinhardt, les deux Fats, Weller et Domino, Louis Prima, Louis Amstrong, Spike Jones, Champion Jack Dupree, les Everly Brothers ou même les Beatles, pour n'en citer que quelques-uns. En 1976, le délicieux Leon Redbone le fait figurer sur son deuxième album et c'est sans doute ce qui a donné l'idée aux producteurs de la magnifique série Boardwalk Empire de lui demander de leur en refaire une version ad hoc. Et c'est cette version que je me repasse en boucle aujourd'hui pour célébrer l'arrivée du mois de septembre :