mercredi 30 janvier 2019

Mambo nubien : merci à Salamat


La Nubie qui se trouve à cheval sur l’Égypte et le Soudan a produit quelques fameux musiciens populaires, dont le plus célèbre est sans doute Ali Hassan Kuban. En 1993, le groupe Salamat réunit certains d'entre eux au Caire lors de l'enregistrement de l'album Mambo El Soudani. Toutes sortes de croisement sont possibles sur ce disque emballant où s'entremêlent influence cubaine et genres locaux, ancrage traditionnel et claviers modernistes, et où l'on croise même un steel band. Mais oyez donc gentes dames, jolis damoiseaux :

Mambo El Soudani


 Shamandoura






dimanche 27 janvier 2019

Pépite soul de Louisiane : George H Franklin

Un petit tour aujourd'hui dans la Louisiane des labels les plus obscurs pour vous ramener une rareté délectable de soul tardive, en 1978, Satisfied, à laquelle les synthés donnent une touche de funk étrange.


Sur le chanteur peu connu, vous pouvez aussi aller voir la notice dédiée du riche blog de Sir Shambling (apparemment à l'arrêt). Vous y trouverez un autre morceau excellent, malheureusement "bippé" pour cause de protection des droits...

mardi 22 janvier 2019

Autour des Feelies : Yung Wu (1987)

Encore un petit tour autour du pompon des Feelies, ce groupe majeur. Avec aujourd'hui, Yung Wu side-project de tout le collectif qui confie pour un temps les manettes à son batteur, Dave Weckerman (qui prend le chant et l'écriture des morceaux). Ça se passe en 1987 et les chansons de Weckerman sont plutôt très bonnes comme cet "Eternal Ice" sous influence de Brian Eno :


Un certain nombre de reprises aussi comme "Powderfinger" de Neil Young, parfaitement adéquate pour être mangée à la sauce des Feelies.




dimanche 20 janvier 2019

Soul (recto/verso) : The Dramatics / Freddie Waters



Voyage au pays de Douçamertume aujourd'hui. Tout se passe du côté du label Stax au milieu des seventies et se trouve aussi sur le volume 3 des mirifiques compilations Shaolin Soul. Les Dramatics ouvrent le bal avec un morceau poignant à l'intro géniale. Bruits de bateau qui craque et klaxons, le frêle esquif de l'amour ballote dangereusement ici sur la mer saumâtre du quotidien dans la grande ville. Freddie Waters a beau proclamer pour sa part que l'amour le rend insensible aux tracas inutiles, il est bien difficile de ne pas sentir l'inquiétude omniprésente sous la douceur des arrangements. Ou quand le volontarisme sentimental résonne un peu bizarrement dans votre cage thoracique...

Tune up (1974)


Groovin' on my baby's love (1975)



mardi 15 janvier 2019

Les conseils vestimentaires de l'Apolos Empire Rhythm Orchestra (Nigéria)

Foin de la mélancolie aujourd'hui, La Cellule vous embarque une fois de plus au Nigéria, grand pays d'accueil du calypso en Afrique (comme le Ghana). C'est l'Apolos Empire Rhythm Orchestra qui se tient à la réception. On ne sait à peu près rien d'eux mais mon petit doigt me dit que ce pourrait être le groupe d'un club ou d'un hôtel de Lagos. Apparemment, l'orchestre n'a produit qu'un 45T mais on retrouve la chanson sur plusieurs excellentes compils de rééditions.
Il est question de choisir un vêtement adéquat. Le chanteur ajoute : "You don't want no police trouble". Et bien nous aussi, on ne veut plus que la police crée des troubles et, sur la façon de se saper, on a aussi nos idées (un indice est subtilement glissé dans ce post ; cher lecteur, sauras-tu le retrouver?). Bref, si certains cherchent un  hymne emballant adapté aux circonstances (aux prix de très légers détournements de sens certes), nous, on suggère ça :



samedi 12 janvier 2019

La Tanzanie sautille dans tes oreilles avec le Western Jazz Band (1975)

Les racines sont à chercher du côté de la rumba congolaise voisine, mais de l'autre côté des grands lacs, les choses deviennent plus frénétiques et le style change de nom : ce sera le saboso, auquel le Western Jazz Band sert d’emblème à partir de 1959. Les productions du vénérable groupe installé à Dar-es-Salam sont particulièrement stimulantes dans les années 70. Le guitariste est un génie du rebond rythmique. Écoutez votre cœur sautiller d'impatience.



mercredi 9 janvier 2019

Soul (recto/verso) : Brenton Wood / Carolyn Sullivan

Le flip total aujourd'hui sur la Cellule, après exploration d'une nouvelle compile soul à tomber à la renverse. Il s'agit du 4e volume de la série Shaolin Soul consacrée aux morceaux échantillonnés par le Wu-Tang-Clan, sortie à l'automne. Rien d'obscur ici donc, mais deux morceaux de 1967 qui vous vrillent les nerfs avec la douceur d'un marteau-piqueur de soie.


 

 


PS : toujours le même jeu de tarot (B. P. Grimaud, Paris, deuxième moitié du XIXe siècle)
 


mardi 8 janvier 2019

Soul (recto-verso) : Tyrone Davis / Mighty Sam

L'histoire est vieille comme le monde. La soul ne parle presque que de ça. Mais la perspective s'inverse facilement. Aujourd'hui, au choix, deux chansons de rupture, déchirées, déchirantes, dans la plus pure tradition :




PS : jeu de tarot (B. P. Grimaud, Paris, deuxième moitié du XIXe siècle)

lundi 7 janvier 2019

vanitas vanitarum : la passacaille de la vie (Marco Beasley, Christina Pluhar et I'Arpeggiata)


Cette passacaille aurait été composée par un auteur anonyme italien du XVIIe siècle (et non par Stefano Landi comme il est souvent indiqué). La quintessence de l'esprit baroque cher à Jean Rosset rebondit sans se lasser dans ce morceau poignant où le rythme obstiné souligne à merveille l'inconstance de notre grand beau bal de bulles. 


Une autre interprétation aussi entêtante, par le même ensemble, vous laissera peut-être le temps d'observer la photo plus haut, que l'on pourrait ranger dans le genre peu illustré de la vanité spontanée...

Mais vous n'en serez pas quittes sans les paroles :

O come t’inganni
se pensi che gl’anni
non hann’da finire,
bisogna morire.

E’ un sogno la vita
che par si gradita,
è breve il gioire,
bisogna morire.
Non val medicina,
non giova la China,
non si può guarire,
bisogna morire.



Non vaglion sberate,
minarie, bravate
che caglia l’ardire,
bisogna morire.
Dottrina che giova,
parola non trova
che plachi l’ardire,
bisogna morire

.
Non si trova modo
di scoglier `sto nodo,
non vai il fuggire,
bisogna morire.
Commun’è il statuto,
non vale l’astuto
’sto colpo schermire,
bisogna morire.



La Morte crudele
a tutti è infedele,
ogni uno svergogna,
morire bisogna.
E’ pur ò pazzia
o gran frenesia,
par dirsi menzogna,
morire bisogna.



Si more cantando,
si more sonando
la Cetra, o Sampogna,
morire bisogna.
Si more danzando,
bevendo, mangiando ;
con quella carogna
morire bisogna



I Giovani, i Putti
e gl’Huomini tutti
s’hann’a incenerire,
bisogna morire.
I sani, gl’infermi,
i bravi, gl’inermi,
tutt’hann’a finire
bisogna morire.
E quando che meno
ti pensi, nel seno
ti vien a finire,
bisogna morire.
Se tu non vi pensi
hai persi li sensi,
sei morto e puoi dire:
bisogna morire.

mercredi 2 janvier 2019

Les pinceaux du rock : Joni Mitchell

Je ne suis pas nécessairement fou de la peinture néo-classique de Joni Mitchell, mais j'aime bien ce paysage qui date de 1993. Et surtout, cette semaine, je réécoute Clouds, ce disque magnifique et inquiétant... Depuis combien de temps, ne l'aviez-vous pas mis sur la platine?

En voici deux morceaux : Roses Blue :


et Songs To Aging Children :