samedi 29 décembre 2018

vendredi 28 décembre 2018

Louis Moholo-Moholo : free jazz, brass band et génie austral

Louis Moholo-Moholo est un immense batteur originaire d'Afrique du Sud. Fuyant l'apartheid, il s'installe à Londres au milieu des années 60 et y devient une pierre angulaire de la scène jazz. En 1978, il réunit un fameux octet pour enregistrer l'album Spirit Rejoyce! qui navigue du free jazz strident au son des brass band, en mêlant au tout une puissante composante issue de la tradition australe. J'écoute ce disque avec une régularité métronomique depuis bien un mois et mon morceau préféré est encore celui-là : "you ain't gonna know me 'cos you think you know me"



dimanche 23 décembre 2018

Les classiques cachés : deux reprises par les Feelies

Tout le monde connait par cœur les trois albums classiques des Feelies, mais il y a aussi des tas de choses à droite à gauche à glaner : singles, side-projects, albums solos, disques tardifs... Quelquefois, c'est vrai, ces disques sont un peu moins excitants mais avec presque toujours au moins une perle extraordinaire (et souvent plus) à accrocher à votre collier favori. Par exemple, la formidable reprise de Patti Smith enregistrée pendant les sessions de l'album Only Life et qui trainait (merveille à l'époque!) sur une compil française en 1989 :
 
 
En 2016, elle a été réunie sur un EP avec trois autres reprises dont "Seven Days" de Dylan que l'on vous offre aussi!
 





samedi 22 décembre 2018

Les classiques cachés : Gene Clark and Carla Olson

La première version (celle de Gordon Lightfoot) est sortie en 1966. C'est Phil Ochs qui l'avait écrite et il l'enregistre lui aussi en 1966. Elle a connu une myriade de reprises (dont une un peu asthmatique par Neil Young). Toutes sont estimables mais c'est Gene Clark et Carla Olson qui lui ont donné sa vraie puissance. Leur version a été enregistrée en 1989, peu après l'album tardif So Rebellious a Lover de 1987, un disque magnifique et incompréhensiblement peu connu (voyez un article récent sur Carla Olson). Elle est restée d'abord dans les tiroirs de Demon Records et n'atteindra les oreilles du public qu'au moment des rééditions augmentées de So Rebellious. Changes est le bonus de ma journée. Le truc qui m'a hypnotisé tout l'après-midi.

Et en cadeau, un autre excellent morceau délaissé, issu lui de sessions de 1985 : "Jokers are Wild"



vendredi 21 décembre 2018

Le roi de l'équivoque : Dranem (1928)

Je dois dire que je suis tombé sur le quai (si vous voulez bien me permettre) quand j'ai dû m'apercevoir cette semaine, et à plusieurs reprises, que cette immortelle chanson était tout à fait inconnue de pas mal de gonzes qui je croyais quand même plus calés. Il s'agit pourtant incontestablement du chef d’œuvre de la chanson métropolitaine. Or les transports en commun nous concernent tous! Et Dranem (1869-1935) est un fantaisiste de première bourre. On y reviendra : c'est aussi un charmant voisin.


samedi 15 décembre 2018

Sublime : George Ku and his Paradise Islanders (1932)

Tout se passe lors d'une des trois sessions d'enregistrement réalisées par Georges Ku et ses Paradise Islanders à New-York en 1932. "Kuu Lei" est un des sommets de cet âge d'or pendant lequel Hawaï brille au sommet des musiques populaires mondiales. Une beauté édénique et pourtant pleine de mélancolie scintille à travers la planète, ce genre de beauté qu'évoque peut-être E.T.A. Hoffmann dans Le Vase d'Or.


Pendant que vous écoutez ce morceau sublime, ne sentez-vous pas, comme l'étudiant Anselmus du conte, ces "deux yeux splendides, d'un bleu profond" qui vous regardent "empreints d'une si indicible nostalgie que [vous sentez] presque éclater [votre] cœur, soudain envahi par un sentiment jamais éprouvé où une félicité sans pareille se mêle à la plus poignante douleur"?

Et pour la sobriété, nous nous en occuperons une autre fois.

vendredi 14 décembre 2018

Takeshi Teraushi (suite) : le tournant Tsugaru (70's)



Au début des années 70, La guitare surf de Takeshi Teraushi se durcit. C'est l'époque du style Tsugaru. La cellule vous réveillent aujourd'hui avec deux morceaux sculptés dans cette dentelle d'acier nippone.
D'abord Nambuzaka Yuki No Wakare (1972) :


puis Tsugaru Eleki Bushi (1974) :


dimanche 2 décembre 2018

Riffs extraordinaires du Sahara : le Group Doueh

Nous sommes à Dakhla, ancienne capitale du Sahara occidental espagnol devenue marocaine après la marche verte de 1975. Le Group Doueh fait vibrer et vriller la tradition saharienne la mêlant aux grands vents des influences américaines, tout spécialement celle d'Hendrix. L'enregistrement publié par Sublime Frequencies est tiré des archives du groupe. Nous sommes dans les années 2000. C'est âpre, ultra saturé, presque incroyable!