jeudi 23 août 2018

Les classiques : Cabral de l'Orchestra Baobab (1978)

L'Orchestra Baobab vient de quitter le club qui lui a donné son nom pour rejoindre celui du Jandeer, bouleversant le centre de gravité des nuits de Dakar. Il y enregistre rapidement un de ses plus grands albums (paru en 1978) au centre duquel brille un des boleros les plus extraordinaires que je connaisse : Cabral. Le morceau est un hommage au leader révolutionnaire bissau-guineén, Amilcar Cabral, mort en 1973. La mélancolie de la chanson lusophone et les splendeurs cuivrées de la musique afro-cubaine se sont données rendez-vous sur ce morceau qui n'est pas prêt de quitter votre mémoire si vous l'y laisser un jour rentrer.

 



Avis d'agitation au poulailler : Hasil Adkins

Avis de grand vent au poulailler aujourd'hui. C'est Hasil Adkins qui mène la danse et (vous vous en doutez) ce n'est pas le jour d'essayer ses dentelles. Tentez plutôt le "Chicken Twist" pour vous dérouiller les articulations.


PS : J'ai trouvé la photo sur un blog proposant une playlist très gallinacée qu'on aimerait bien pouvoir écouter en dépits des restrictions légales... C'est ici :
https://acrocollective.net/2015/05/02/rb-blues-chicken-playlist-big-sound/

lundi 6 août 2018

Tout en haut, là-haut sur le toit.

On ne voit ça que sur la Planèze de Saint-Flour, ces quilles de pierre sur les cheminées de ferme qui tendent leur doigt vers le ciel. Et parmi elles, il y en a une plus singulière. C'est une poule qui a été sculptée tout en haut, la-haut sur un toit de Tanavelle. Mais dérivons à peine et suivons ce fameux groupe de doo-woop qui nous invite à fuir les embarras du monde et à nous placer à notre tour là-haut, tout en haut sur le toit. La journée commence bien.



samedi 4 août 2018

Quelques doutes sur la musique des sphères : Delphine Dora (2018)

Je dois dire que je suis dubitatif. Franchement, je me demande bien si la poésie de Kathleen Raine (1908-2003) a quelque chose à me dire. Il y a chez elle un fond de mysticisme spiritualiste dont je ne vois pas bien que faire. N'empêche que je me suis laissé prendre par l'adaptation de certains de ses textes par Delphine Dora sur Eudaimon, disque sorti au début de l'année (voir ici). Réincarnation ? Il semblerait que Nico se soit finalement installée sur la Planèze de Saint-Flour et qu'elle se soit laissée tenter par le syncrétisme savant d'une poétesse anglaise d'un cosmique exagéré. Voilà un morceau :


Et voici le poème :

Et un autre morceau :


jeudi 2 août 2018

Matin difficile : Billy Briggs (1951)


Boogie asthmatique aujourd'hui avec ce morceau de Billy Briggs qui règle ses comptes avec son réveil-matin, cette bombe à retardement quotidienne...


mercredi 1 août 2018

Le poulailler en émoi : Rosco Gordon

Nous sommes à Memphis en 1955 et il y a ce pianiste, Rosco Gordon, un des pionniers du rock'n'roll qui a décidé de faire du coq son emblème qu'il se colle si possible sur l'épaule. Il vous invite immédiatement à essayer avec lui la danse spéciale des gallinacés.


Le film "Rock It, Baby" a d'ailleurs immortalisé en 1957 un gig où le coq est bien sur le piano. Regardez comme il est majestueux et fier :


Mais vous avez aussi sans doute remarqué quelque chose de spécial ; oui cette syncope qui déplace le rythme classique du rhythm'and'blues (tout comme Professor Longhair à La Nouvelle-Orléans). Vous avez là une des origines du ska jamaïquain qui s'invente aussi donc dans les studios Sun de Sam Phillips. On vous en remet une pour la route (mais sans zoziaux cette fois-ci), c'est "Booted" (1951), et c'est aussi ma préférée :