samedi 22 juin 2013

Chanson d'accident : Condition Red par les Goodees


Les magnifiques Shangri-Las ont posé les bases du genre, puis les groupes de filles se sont engouffrés dans la brèche mélodramatique. Réussite radicale avec les Goodees, Kay Evans, Sandra Jackson et Judy Williams, trois minettes de Memphis repérées par Jim Stewart du label Stax et enregistrées en conséquence avec la crème de la crème des musiciens. Déconseillé aux cyniques et autres cœurs de pierre .

The Goodees "Condition Red" (1968)


 



vendredi 21 juin 2013

Jouer du rock'n'roll hyper fort avec les Indiens d'Amérique

Aujourd'hui, des trucs de foudingues. D'abord l'incroyable Jerry McCain, un harmoniciste originaire de l'Alabama, créateur d'une des musiques les plus sauvages jamais enregistrées, pile poil entre le blues classique et le rock'n'roll et seulement vingt ans d'avance sur le punk. Son "Geronimo Rock" est tellement lourd pour 1956 (ou 1957) que c'est vraiment difficile à croire. On le trouve sur un album de raretés, très recommandable pour les oreilles averties qui n'ont pas peur quand ça craque.


Jerry McCain "Geronimo Rock" (1956 ou 1957)


Pour faire passer ça, je vous prescris "Shawnee Tribe" du plus influent de tous les Amérindiens du rock'n'roll, Link Wray, dont la mère était Shawnee en effet. Titre hypnotique et tribal sur "Beans and Fatback", un des plus grands disques jamais enregistrés - non, je rigole pas ! Composé avec les morceaux les moins formatés non retenus pour "Link Wray", le premier de sa période Polydor (1971-1974), l'album lorgne du côté des Stones comme tout ce qu'enregistre alors Link Wray dans son poulailler personnel transformé en studio, mais avec une liberté impossible à trouver ailleurs. Pas besoin de calumet, pour entrer en transe. Et "Alabama Electric Circus", c'est du rabe pour boucler la boucle.

Link Wray "Shawnee Tribe" (1971) 


Link Wray "Alabama Electric Circus" (1971)


dimanche 16 juin 2013

Classe et politique



Aujourd'hui pour inaugurer cette nouvelle rubrique du bon côté, deux versions internationales de la chanson la plus connue du monde. Je ne sais pas vous, mais pour ma part, je ne peux que croire que si elles avaient été aussi les plus diffusées, nous aurions échappé au stalinisme et même peut-être au léninisme.


La première par les ghanéens du West African Instrumental Quintet en 1929, la seconde par Robert Wyatt (un charmant toquard en politique entre  nous soit dit) en 1981. On se met debout et on lève le poing.





vendredi 14 juin 2013

La Chine et les accordéons dorés


Dans la rhumba congolaise, c'est le guitariste que l'on met en avant, dans la cumbia, c'est l'accordéon, ainsi sur ce disque d'Alfredo Gutierrez, l'homme aux accordéons dorés, avec Nacho Paredes au chant. On est en 1976 sur le célèbre label Fuentes, les percussions viennent d'Afrique via Cuba et la basse groove super funky, mais c'est bien le piano à bretelles endiablé d'Alfredo Gutierrez qui mène la danse. Il nous emmène en visite dans une Chine de fantaisie et de dissonances jubilatoires, où l'on se quitte sur un "sayonara" garanti nippon d'origine. Cumbia China!



mardi 11 juin 2013

Sublime : Warda



 Pas facile de trouver des informations précises sur les disques de Warda (du moins si comme moi on est incapable de faire des recherches en arabe). Grande cantatrice dans la tradition classique de la chanson orientale, née à Puteaux, sur les bords de la Seine, elle a fait une carrière triomphale entre le Liban, l'Algérie (les pays de ses deux parents) et l’Égypte. "Sahrana Idi Ala Khaddi" est le titre de la chanson. Je ne sais pas ce que ça veut dire ; seule indication : c'est sorti sur un disque intitulé "Love Songs" en 1975 ou en 1977 (plus vraisemblablement) ... C'est sublime et ça me suffira amplement pour ce matin.