vendredi 30 novembre 2018

Grupo C.I.M. (1971) : guitare psyché au Vénézuéla

Sur le monument aux grands guitaristes inconnus, il faudra soigneusement laissé une place pour inscrire le nom du Grupo C.I.M. Je ne sais absolument rien d'eux, sinon que leur unique (?) 45 T date de 1971, qu'ils sont vénézuéliens et que "Joropo n°1" fournit en un instrumental un concentré d'énergie psyché parfait pour attaquer la journée.


PS 1 : Je sais qu'il est délicat de mettre une photo colombienne pour illustrer un post vénézuélien, mais je n'ai pas pu m'empêcher... PS 2 : La compil Soul Jazz, où l'on trouve ce morceau est excellente. N'hésitez pas!

jeudi 29 novembre 2018

The Country of the Rising Guitar : Takeshi Teraushi (1965)

Les choses se précisent. Le déclencheur, me dit-on, fut la tournée des Ventures sur l'archipel en mai 1962. Le genre "eleki" (pour électrique) était lancé sur d'excellentes bases. Trois ans plus tard, en 1965, Takeshi Teraushi, de nouveau lui, était en mesure de révéler à la planète des morceaux aussi jouissifs que ce "Rising Guitar".





lundi 26 novembre 2018

Plagiat par anticipation et slow interstellaire : Takeshi Terauchi et Richard Hawley

Takeshi Terauchi est un de ces maîtres de la guitare électrique que la vogue des Shadows et autres Ventures a fait éclore aux quatre coins de la planète, tout particulièrement en Asie. Nous sommes pour l'heure au Japon, en 1969, et ce slow vous remplit d'une nostalgie venue d'un autre monde, de derrière les étoiles peut-être. Richard Hawley avait à peine deux ans à Sheffield : il n'écoutait déjà que ça!
 
Takeshi Terauchi "Blue Star" (1969)
 




dimanche 25 novembre 2018

Intermède électro-psyché-germano-vénézuélien : Vytas Brenner

Son nom complet n'est pas très simple à retenir : Vytautas Romanas Joneliukstis Stanzl (ça sonne un peu lituanien, non?). Son parcours  l'a fait passé par Tubingen, Caracas, Barcelone, Knoxville ou Salzburg. Vytas Brenner est la grande star de la musique électro-prog du Vénézuéla. Les explorateurs remplis de courage se tailleront un sentier à la machette dans son œuvre touffue, où l'on devine qu'il y a à boire et à manger. Nous nous contenterons aujourd'hui de cette sucrerie tonique de 1973, où semblent se croiser Pierre Henry et David Crosby : 



lundi 19 novembre 2018

Old Bangum : de l'Angleterre médiévale jusqu'aux Appalaches de Jean Ritchie

Splendeur aride ce matin avec cette ballade inspirée du fonds médiéval anglais, de la romance de Sir Eglamour d'Artois au quatorzième siècle pour être précis. Après bien des versions intermédiaires, elle devient une étrange comptine dans le folklore des Appalaches, jouée ici par la magnifique Jean Ritchie. Nous sommes en 1961 et des histoires de combat contre un sanglier féérique et sanguinaire reviennent du fond des âges pour réveiller votre inextinguible nostalgie.


Bodleian Libraries, University of Oxford
MS. Douce 261, fol. 32v
Bodleian Libraries, University of Oxford, MS. Douce 261, fols. 32v

samedi 10 novembre 2018

Saïf Abu Bakr & The Scorpions (Soudan, 1980)

C'est tout chaud, ça vient de sortir. C'est Habibi Funk qui nous régale avec le mythique album de Saif Abu Bakr & The Scorpions : Jazz, Jazz, Jazz. Vous savez sans doute que ce mot, "Jazz", signifie tout autre chose en Afrique (l'African Jazz ou l'Orchestre Volta Jazz sont sans doute déjà passés entre vos oreilles). Ici le menu est roboratif : instrus dignes des séries américaines ou des chefs d’œuvre éthiopiens du genre, solide rythmique funk, cuivres au poil comme les meilleurs orchestres maliens (par exemple) et même un petit soukous inopinément remonté du Congo juqu'à Khartoum. Bref, précipitez-vous sur cette galette sortie hier. Le site du label est ici (avec des extraits de tous les morceaux)

Voici une vidéo qu'on trouvait sur youtube depuis deux ans. Évidemment le travail sur la réédition est encore meilleur.


Complété par la video d'un live télé au Koweit, où le groupe fut particulièrement actif qu'Habibi Funk qui vient d'être retrouvé.


Mais mon morceau préféré, c'est Kaif Halo :


samedi 3 novembre 2018

Calypso douceur : instrumentaux londoniens

 
Tout est doux aujourd'hui et la Cellule vous propose de faire de nouveau un tour dans les fifties londoniennes, au moment où la diaspora trinidéenne se mêle aux musiciens africains des autres colonies britanniques pour produire une musique somptueuse dont les aliments principaux sont le calypso et son cousin du golfe de Guinée, le highlife. Le généreux label Honest Jon's Record a rempli six formidables compilations des production alors enregistrées à Londres. Elles sont intitulées "London is the place for me", d'après le titre d'une chanson du grand Lord Kitchener (en photo ci-dessus). Nous plongeons tête baissée dans le sixième volume pour vous repêcher une magnifique version instrumentale du classique "Uncle Joe" par le Fitzroy Coleman Quintet (on est sans doute vers 1952), Trinidad et le Ghana s'associent ensuite pour le "Calypso Rhythm Dance" du Rupert Nurse's Calypso Band (circa 1955) et enfin nous ne voulons laisserons pas quitte sans vous fournir le "Nigeria Odowoyin" des West African Rhythm Brothers du génial Ambros Campbell en 1960. Laissez-vous cajoler les oreilles!