lundi 30 septembre 2013

Prophylaxie : Nice To Be Nice


Beaucoup moins d'effets secondaires que les anti-dépresseurs pour un résultat tout aussi remarquable, le tube de Pugwash, groupe irlandais qui renfile en 2005 la défroque des Beach Boys pour rappeler à la terre entière ce message essentiel de condensation : "It's nice to be nice, it's good to be good and it's fun to be fun". On début on y croit à peine, mais vous verrez : c'est encore mieux que la méthode Coué.



mardi 24 septembre 2013

Ali Mohammed Birra et la musique pop oromo


Complément nécessaire au post d'hier qui distinguait un premier morceau d'Ali Mohammed Birra, déniché par Francis Falceto pour sa formidable série Ethiopiques, La Cellule d'Ecoute s'arrête de nouveau aujourd'hui sur le cas du grand chanteur oromo. L'intérêt de la chanson d'hier résidait peut-être plus du côté de l'archéologie que de celui de la jubilation pure. Ce ne sera pas le cas aujourd'hui avec deux tubes imparables de 1975. Une des grandes révélations d'une collection qui n'en manque pas.






lundi 23 septembre 2013

Plagiat par anticipation : Ali Mohammed Birra/ Los Wembler's de Iquitos



Absolument improbable mais tout à fait évident à l'oreille : un même son peut avoir plusieurs naissances. Dans notre cas, successivement sur les hauts plateaux éthiopiens puis dans la cordillère des Andes. Effet de l'altitude sous les tropiques? Écoutez donc l'intro de ce morceau d'Ali Mohammed Birra enregistré à une date indéterminé au milieu des années 60 (attention ça gratte!), puis un des tubes d'un des grands groupes de la chicha péruvienne, La Danza Del Petrolero de Los Wembler's de Iquitos. On dirait qu'un certain trouble s'introduit aujourd'hui dans la géographie et dans la chronologie.

"Yaa Hundee bareedaa"


Los Wembler's de Iquito "La Danza Del Petrolero"





vendredi 20 septembre 2013

Les classiques - Oh When The Saints (suite) : Joseph Spence


Prolongement naturel du dernier post : une autre version extraordinaire de Oh When The Saints Go Marchin' In. La voix est tout aussi érayée, mélange encore de gospel et de blues, mais c'est des Bahamas, cette fois, que vient l'OVNI. L'enregistrement date de 1972 sur un album de 1980. Le scat le plus cintré de l'histoire de la musique, à ma connaissance. Les morceaux qui l'encadrent valent aussi le detour.


mercredi 18 septembre 2013

Plagiat par anticipation : Papa Lightfoot/Tom Waits




Où Tom Waits avait-il bien pu chopé sa voix? - Clope et picole à dose extrême? Ou bien, faut-il prêter foi à la légende familiale qui l'impute à l'influence d'une certain oncle Vernon, aussi grave et bougonne qu'imaginable? Cet oncle Vernon avait subi, enfant, une opération du larynx. Apparemment, les chirurgiens avaient oublié de retirer une paire de ciseaux et de la gaze avant de le recoudre. Des années plus tard, en plein repas de Noël, Vernon s'étrangla et recracha gaze et ciseaux dans son assiette. "C'est comme ça qu'il a eu cette voix, et moi, la mienne - en essayant de l'imiter. Je détestais m'entendre quand j'étais gosse. Je voulais parler comme l'oncle Vernon, avec ce timbre rauque et rocailleux". C'est en tout cas ce que rapporte, non sans resté un peu dubitatif, Barney Hoskyns, dans sa copieuse biographie que, pour ma part, je ne finis pas d'achever.

Bien avant Tom, l'extraordinaire Papa George Lightfoot avait déjà emmené ses auditeurs dans de tels parages. Sur son imparable version de "When The Saints Go Marchin In", les arrangements sont tellement déjantés que c'est bien l'ensemble du son de Waits qu'on croit entendre plus de vingt ans avant son avènement. Pas de vocoder ou d'histoire d'oncle Vernon à l'origine des modifications vocales extraordinaires du bluesman mississippien, il chante, lui, à travers son instrument. Bien sûr, Tom Waits pouvait connaitre Papa Lightfoot, mais le cas est évident : la première fois que l'on a entendu un morceau du célèbre chanteur californien, celui-ci avait à peine cinq ans.


mardi 17 septembre 2013

La musique lente d'Afrique de l'Ouest : L'Orchestre du Jardin de Guinée



Rentrée tardive à La Cellule d’Écoute, mais on reste quand même sous les tropiques avec un morceau sublime et mélancolique de L'Orchestre du Jardin de Guinée, J.R.D.A, paru sur l'unique album du groupe en 1968. Formation issue d'une scission de l'orchestre national, l'orchestre changera ensuite de nom pour devenir Balla et ses Balladins, mettant en avant la direction musicale d'Onvogui Balla (plus d'informations sur sa discographie ici ou ici). On trouve le morceau sur les belles rééditions Sterns Africa, mais pour ma part, il m'a tapé dans le tympan en découvrant les formidables mixtapes (Slow Music From West Africa 1 et 2) réalisées par Simon et disponibles sur le blog non moins formidable, Awesome Tape From Africa, . Chaudement recommandé.