jeudi 27 juin 2019

Psychédélisme dépouillé et bouleversant en Uruguay : Eduardo Mateo (1972)

Après la séparation de son précédent groupe, les El Kinto si pleins de délicatesse [voir ici], Eduardo Mateo se lance une carrière solo au tout début des années 1970. Sa consommation de drogues en tout genre atteint alors des sommets, qui fragilisent régulièrement sa cohérence psychique. On a pu le comparer à ce titre à Syd Barrett, mais s'il y a un lien profond avec la production du flamand rose cramé de Cambridge c'est surtout par le dépouillement de ses enregistrements et l'émotion qui s'en dégage. Appréciez donc pour commencer la beauté sans filtre de ce morceau :


Cependant, le psychédélisme minimal d'Eduardo Mateo est infusé d'influences sud-américaines,  surtout la bossa-nova brésilienne qu'il dote d'une fragilité sans précédent. 

"Quien te vierra"


Eduardo Mateo est un équilibriste des sensations, un musicien lunaire. Sa poésie marche sur un fil à une hauteur vertigineuse. Écrit-il une comptine pour consoler une petite fille retenue à l'hôpital, il est  capable de vous bouleverser comme personne :

"Lala"






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire