Le groupe indonésien Dara Puspita se démarque des autres groupes asiatiques des années soixante : c'est le seul groupe de la région à ne compter que des femmes, qui composent et jouent leurs propres chansons. Fuyant le régime de Sukarno qui assimilait le rock à une influence occidentale néfaste, elle font leur armes à Bangkok avant de retourner en 1965 enregistrer sept albums, tous excellents. La douceur de la langue indonésienne semble toute indiquée pour chanter leurs chansons pop et énergiques.
Slim Whitman est une légende. Il a son étoile sur le walk of fame à Hollywood. Il a vendu 120 millions de disques. Elvis Presley faisait sa première partie. C'est ce genre de type qu'est Slim Whitman, le roi du yodel.
En 1952, pour son second single, il reprend la chanson "Indian Love Call", une bluette dont le clarinettiste Artie Shaw a donné une super version quatre ans avant. Celle-ci ajoute à l'original de superbes passages de yodel suraigu dont Slim a le secret. Les amateurs de Tim Burton reconnaitront sans doute la chanson salvatrice de Mars Attacks.
Le blog Dusty Psychic Hut a tenté de compiler tous les disques sortis et l'African Fiesta sortis sur le label vita de 1963 à 1966. En trois ans ils enregistrent plus de 250 morceaux, tous excellents. C'est la meilleure chose à télécharger de tout l'internet.
L'orchestre de rumba congolaise se permet de temps en temps quelques fantaisies par exemple une reprise (bien meilleure!) de la chanson présentée par la France en 1964. Autre exemple ce slow bancal, chanté dans un anglais approximatif et illuminé par le dieu de la guitare : le Docteur Nico Kasanda.
L'un de mes slows favoris c'est Lonesome Town par Ricky Nelson, un gomeux télévisé fabriqué dès son plus jeune âge pour séduire les adolescentes. Un genre de Jusitin Bieber de la fin des années cinquante, si on veut. Malgré tout cela c'est une chanson incroyablement émouvante. Le morceau est assez connu, il a été repris par les Cramps sur leur premier album. Comme à la Cellule d'Écoute on n'est pas là pour emprunter les sentiers trop battus, je vous colle pour le même prix la version québecoise par Serge Villiard et son Medway Trio : la Vallée des Cœurs Brisés.
Guido Minski est un dj parisien bien connu des gens qui sortent. Un type super sympa que j'ai côtoyé un peu à une époque mais surtout un mélomane sincère avec une grande ouverture d'esprit et un dj assez doué. Depuis quelques temps il a certain succès avec un projet qui s'appelle Acid Arab. Le nom est plutôt attirant, mais j'avoue que les productions de ce duo (il opère avec Hervé Carvhalo ) ne m'ont pas vraiment séduit. Par contre autour de ce projet se cristallise un envie générale de découvrir des sons orientaux qui me plaît pas mal.
Effet positif de l'intérêt porté par les médias à ce duo : cette émission de Radio Orienté animée par Guido sur le mouv' ( C'est pas la meilleure radio, mais il font des efforts). Très bonne chose car ce qui m'intéresse le plus chez Acid arab, ce sont les sons qu'il récoltent depuis quelques temps. Orienté propose donc chaque semaine une excellent sélection de morceaux orientaux mais pas que. On peut y entendre de la musique anglo-saxone arabisante, des productions grecs ou indiennes et d'avantage. De vraies découvertes sont au rendez-vous. Le tout est commenté sobrement mais avec précision.
Voici 2 morceaux qui sont passés dans l'émission pour vous donner envie
Mohamed Al Ali - Mili alay ( Syrie - 90 - 2012 - Sham Palace )
Extrait de la compilation "Dabke - Sounds of The Syrian Houran"
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Ziad Rahbani -Al Taheyah ( Liban - 1978 - Zida)
Extrait de la BO de l'operette "Bennesbeh Labokra Chou"
ORIENTÉ
Tout les jeudi 23h30 - 92.1 (Ile de france)
Podcast et player sur la page de l'émission
La cellule d'écoute vous prépare très bientôt un mois oriental.
De Barbara Lynn, vous vous attendiez peut-être à écouter l'imparable "You'll Lose A Good Thing" de 1962, mais la même année la jeune chanteuse et guitariste originaire du Texas multiplie les tubes à tomber par terre comme ce "You're Gonna Need Me" enregistré lui aussi au Studio de Cosimo Matassa à La Nouvelle-Orléans. La chanson en remet une couche sur le thème de la femme délaissée. Un petit riff de guitare génial ajoute une touche de légèreté mélancolique à ce morceau de deep soul qui lorgne vers la pop.
Merci à Rond-Carré d'avoir partagé sur son blog ce super disque de comptines twistées, je l'écoute souvent. Parmi les chansons pour enfants remises au goût des années soixante, cette bonne version d'Au clair de la lune.