mercredi 14 juillet 2021

Le fils de l'empereur d'Annam et les balluches créoles de la Réunion : Claude Vinh San

 

Aujourd'hui la Cellule célèbre un accordéoniste de très noble extraction puisqu'il s'agit d'un fils du dernier empereur de l'Annam exilé à la Réunion en 1916 : Claude Vinh San (1934-2016). Plutôt que de se chagriner de la perte des fastes de la cour annamite qu'il n'avait du reste jamais connue, le jeune Réunionnais décida de devenir le crac local de l'accordéon ou "ralé poussé" comme on dit là-bas. Son orchestre, le Tropical Jazz (pas plus jazz que l'African Jazz ou que tous les célèbres orchestres africains des années 40 et 50 qui ont aussi utilisé cette étiquette) devint un incontournable des bals créoles faisant rage sur l'île. Séga et chansonnette réunionnaise au menu, mais dans la composition des ces plats indigènes rentrent nombre ingrédients de la sono mondiale de l'après-guerre : musette, tango, bolero, biguine (avec la clarinette), calypso (compétiteur du maloya dans le deuxième morceau ci-dessous) auxquels il fait ajouter bien sûr les percussions réunionnaises qui en sont l'épice la plus originale.

Pour rentrer dans la danse, commençons donc par un peu de musette tropicale sous forte influence de la biguine :

 Claude Vinh San et le Tropical Jazz "Pousse Pas"

 Et puis, une petite merveille à la gloire du genre typique du Maloya, avec Irène Julie au chant :

Claude Vinh San et le Tropical Jazz "Maloya"


 

 



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