vendredi 21 février 2020

Les pinceaux du rock : deux minutes d'euphorie avec Václav Neckář

Nous sommes à Prague en 1967 et l'idéologie s'attiédit franchement (le prochain regel est déjà tout proche mais personne n'en sait rien). L'euphorie gagne naturellement les chanteurs populaires issus de la vague bigbeat et parmi eux Václav Neckář n'est pas le moins enthousiaste quand il prend les pinceaux du rock pour une délicieuse miniature à la Del Shannon. Bien sûr, il n'est pas Léonard ou Michel-Ange, tout juste un amateur, mais quand on peint avec tout son cœur, l'euphorie est vite contagieuse, d'autant qu'en tchèque "je peins" (maluju) et "j'aime" (miluju") c'est comme qui dirait kif-kif et bourricot.

Václav Neckář - Miluju a Maluju (1967)


PS : En guise d'illustration, une toile d'Otakar Mrkvička (1898-1957) qui réinterprète les poncifs du cubisme parisien en leur imprimant une torsion toute particulière à l'époque du groupe Devětsil, dans les années 20, autre moment d'euphorie dans la culture tchécoslovaque (avant d'autres tensions).

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