mercredi 25 juillet 2018

Ma vie sans moi (13) : halluciner l'été


Je ne l'ai pas écoutée beaucoup de fois l'été dernier et pourtant elle me revenait toujours en tête, cette chanson hallucinée d’Étienne Daho, et avec toujours le même effet de vertige.

Quelques mots de Manuel Anceau relevés aujourd'hui dans une plaquette de 1995 font étrangement écho à cette vibration singulière :

"Seul. Poids sur les cils de tout ce qui a été vu. Poids sur le cœur de ton ce qui a été entrevu.

Solitude, ton nom est en été un anneau de plus autour de la tringle du vide.

Si pour l’amour, il me fallait vous dire la saison idéale je vous répondrais : mais l’été voyons ; ceci comme une évidence ; maintenant, je vous dis comme une autre évidence ; pour être seul, jamais, au grand jamais ne choisissez l’été. Pic du midi, ta neige est métaphoriquement amoureuse.

En été, les torrents eux-mêmes donnent la tétée au veau de la chaleur." 

(extraits de : Enchantements II et III)

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