mercredi 2 mai 2018

La puissance atomique du highlife de Dan Satch (1970)

Aujourd'hui un album classique du highlife nigérian, de 1970, qui fut aussi longtemps une énigme et que l'on connait bien mieux grâce au mirifique blog Likembe, sur lequel vous pourrez le télécharger intégralement (les liens ci-dessous renvoient directement au blog). Notez, au passage, que Likembe est de nouveau très actif après le ralentissement des dernières années, ce qui est une excellente nouvelle pour tous les piqués de musique africaine. Derrière le trompettiste Dan Satch Joseph, donc, un groupe étoffé officie ici (le nom du groupe ferait penser qu'ils sont huit, mais j'en compte onze sur la pochette) et propose un assortiment des plus variés. Nous avons ainsi un cha-cha, passablement étrange (comme envoûté) : Onye Huru Odum ; une chanson louchant un peu vers la pop, en anglais du Nigéria : My Girl ; ou une reprise d'E.T.Mensah : Calabar O. Mais le morceau le plus incroyable est à coup sûr :


L'intro est à nulle autre pareille. La rythmique donne le ton, puis vous entendez des cuivres comme venus de très loin à l'est, peut-être d’Éthiopie ou plus loin encore, puis un très court solo de sax vous plonge la tête dans l'eau du funk le plus froid New-York, et après ce traitement de choc, quelque chose de plus doux et profond vous enveloppe au son de la basse et vous êtes déjà presque un adepte du dieu Ibinu Ukpabi (car c'est bien de cela qu'il s'agit). 

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