vendredi 21 juin 2013

Jouer du rock'n'roll hyper fort avec les Indiens d'Amérique

Aujourd'hui, des trucs de foudingues. D'abord l'incroyable Jerry McCain, un harmoniciste originaire de l'Alabama, créateur d'une des musiques les plus sauvages jamais enregistrées, pile poil entre le blues classique et le rock'n'roll et seulement vingt ans d'avance sur le punk. Son "Geronimo Rock" est tellement lourd pour 1956 (ou 1957) que c'est vraiment difficile à croire. On le trouve sur un album de raretés, très recommandable pour les oreilles averties qui n'ont pas peur quand ça craque.


Jerry McCain "Geronimo Rock" (1956 ou 1957)


Pour faire passer ça, je vous prescris "Shawnee Tribe" du plus influent de tous les Amérindiens du rock'n'roll, Link Wray, dont la mère était Shawnee en effet. Titre hypnotique et tribal sur "Beans and Fatback", un des plus grands disques jamais enregistrés - non, je rigole pas ! Composé avec les morceaux les moins formatés non retenus pour "Link Wray", le premier de sa période Polydor (1971-1974), l'album lorgne du côté des Stones comme tout ce qu'enregistre alors Link Wray dans son poulailler personnel transformé en studio, mais avec une liberté impossible à trouver ailleurs. Pas besoin de calumet, pour entrer en transe. Et "Alabama Electric Circus", c'est du rabe pour boucler la boucle.

Link Wray "Shawnee Tribe" (1971) 


Link Wray "Alabama Electric Circus" (1971)


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