Ça se passe à Paris. On est en 1970. Quelques musiciens géniaux venus de Chicago réalisent le projet de balancer dans le bouillon expérimental du free jazz de l'époque tout ce qu'ils trouvent de plus excitant dans la musique savante comme dans la musique populaire. Sur le morceau du jour, ils invitent ainsi Fontella Bass, la reine de la soul, interprête de l'extraordinaire "Rescue Me" paru en 1965 sur le label Chess (sis à Chicago lui aussi). Le "Theme de Yoyo" a servi de BO à un film qu'on est pas sûr de devoir recommander. Mais ce soir, yoyo, je trouve ça parfait pour illustrer un de ces moments où la vie ne tient qu'à un fil, où on hésite à tourner une page ou à se faire un dernier noeud autour du cou, à boire une bière de plus ou à se faire le shoot définitif. C'est mélodramatique, c'est ironique, c'est furieux et désaxé, plein de poésie plus acerbe qu'un marteau : "Ta tête est comme un yoyo, ton cou est comme un ficelle, ton corps est comme un camenbert qui suinte dans sa peau, etc.".
Pour les amateurs éclairés, voici l'extrait du film qui signe l'invention de la "Jack Bagarre". "How frustrating you are", c'est si bien dit avec l'accent parisien :
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