mercredi 21 avril 2021

Ma vie sans moi (15) : Crazy Horse (1972)

 

Grand classique de la dévastation qui s'incruste avec insistance entre mes oreilles ces jours-ci, "I don't Want To Talk About It" de Crazy Horse est un sommet vertigineux que je voulais partager avec vous.

Crazy Horse "I Don't Want To Talk About It" (1972)

 

PS : En guise d'illustration, un dessin de Amos Bad Heart Bull représentant Crazy Horse pendant la bataille de Little Bighorn


samedi 17 avril 2021

Sous les radars : Michael Chapman en 2008

 

C'est une petite merveille passée presque complètement inaperçue. "Sweet Powder", album que Michael Chapman sortit sur son propre label en 2008, Rural Retreat Records - quel nom ! On y trouve une moitié de compositions nouvelles, quelques standards comme "Hi Heel Sneekers" ou "How Can A Poor Man" et trois classiques folk revisités : une version habitée de "Hang On To A Dream" de Tim Hardin, une autre absolument magnifique de Nick Drake ("Which Will"), ainsi qu'une très belle relecture de son propre "Rabbits Hill". La texture du son, surtout, est étonnante. Le guitariste s'est en effet associé à Alex Warnes qui fait glisser le disque vers des ambiances post-punk rappelant des groupes comme les Cocteau Twins. Boîtes à rythme, minimalisme D.I.Y, on pense aussi aux albums tardifs de Léonard Cohen. Bref, on est perdu dans une brèche temporelle improbable.

"The Prospector" est un des morceaux où le travail d'Alex Warnes est le plus présent :

Michael Chapman "The Prospector" (2008)

La reprise de Nick Drake est trop bonne pour qu'on ne vous la fasse pas découvrir :

Michael Chapman "Which Will" (2008)

L'album a été récemment réédité avec un autre très bon disque, "Wrytree Drift" (2010), hommage au regretté Jack Rose. On les trouve là. Et voici une interview relativement récente de Michael Chapman : ici. Pas besoin de vous faire un dessin, j'adore Michael Chapman.

mercredi 7 avril 2021

Epaissir le malentendu : Ronnie Lane et Pete Townshend (1977)

 

C'est toujours avec le plaisir d'aller pêcher en eaux troubles qu'on fouille dans les albums tardifs des stars des sixties même les plus appréciées, comme ici le grand Ronnie Lane (ex-Small Faces) et Pete Townshend (ex-Who), qui s'associèrent en 1977 pour un album ma foi pas trop mauvais, "Rough Mix", où on trouve cette perle vraiment euphorisante : 

Ronnie Lane et Pete Townshend "Misunderstood" (1977)


Le propos vaut le détour. Car tels des héros de la French Theory la plus absconse, Ronnie et Pete ne manquent pas d'ambitions distinguées :

Just want to be misunderstood

Want to be feared in my neighborhood

Just want to be a moody man

Say things that nobody can understand

I want to be obscure and oblique

Inscrutable and vague.