samedi 28 juillet 2018

Ma vie sans moi (14) : Si un jour j'ai besoin de toi


C'est un morceau sublime avec pour sujet l'asymétrie amoureuse. Et c'est aussi le repère ultime pour vérifier si vous n'êtes pas une pierre...




mercredi 25 juillet 2018

Ma vie sans moi (13) : halluciner l'été


Je ne l'ai pas écoutée beaucoup de fois l'été dernier et pourtant elle me revenait toujours en tête, cette chanson hallucinée d’Étienne Daho, et avec toujours le même effet de vertige.

Quelques mots de Manuel Anceau relevés aujourd'hui dans une plaquette de 1995 font étrangement écho à cette vibration singulière :

"Seul. Poids sur les cils de tout ce qui a été vu. Poids sur le cœur de ton ce qui a été entrevu.

Solitude, ton nom est en été un anneau de plus autour de la tringle du vide.

Si pour l’amour, il me fallait vous dire la saison idéale je vous répondrais : mais l’été voyons ; ceci comme une évidence ; maintenant, je vous dis comme une autre évidence ; pour être seul, jamais, au grand jamais ne choisissez l’été. Pic du midi, ta neige est métaphoriquement amoureuse.

En été, les torrents eux-mêmes donnent la tétée au veau de la chaleur." 

(extraits de : Enchantements II et III)

lundi 16 juillet 2018

Californitalie : les corvidés sont un peu rogues aujourd'hui (1965/1966)



Aujourd'hui, journée de reprise. Ce sera donc d'abord l'originale créée par les Brogues en 1965, du côté de la Californie, puis l'imparable version des Corvi l'année suivante. N'épiloguons pas plus longtemps : sur le devant de la scène, il y a des merveilleux travailleurs (qui doutent d'eux-mêmes) et aussi des garçons des rues.





dimanche 15 juillet 2018

Mickey Lee Lane (1965) : ça déménage !

Oui, à coup sûr, son sourire n'est guère plus rassurant que celui d'un piranha mais Mickey Lee Lane  n'en a pas moins laissé derrière lui quelques merveilles (pour en savoir un peu plus, c'est ici). Comme il était aussi producteur et musicien versatile, il a lui-même enregistré ses quelques tubes et c'est aussi lui qui joue de tous les instruments dessus comme, par exemple, sur "Hey Sha-Lo-Ney", le morceau de soul foutrement puissant que la Cellule vous offre aujourd'hui :



lundi 9 juillet 2018

Les 40e rugissants du mélodrame : Jimmy Ruffin (1966) et Jean-Christophe Réhel

Prenez votre courage à deux mains aujourd'hui et franchissez les 40e rugissants du mélodrame avec la Cellule et un classique absolu de la soul, une tempête sentimentale déchainée pour vous dans les studios de la Motown tout spécialement spectorisés. Le morceau n'est peut-être pas une découverte pour vous mais pourquoi ne servirait-il pas de bande-son à la lecture d'un poème bouleversant?


D'ailleurs ça tombe bien, pour le poème j'ai aussi une idée. Je vous propose un texte tiré d'un magnifique ouvrage édité par les non moins magnifiques éditions de L'Oie de Cravan, La fatigue des fruits de Jean-Christophe Réhe. Accrochez-vous, ça tangue aussi pas mal :

j'ai appris
à bien pleurer
je te le jure
j'ai compris l'importance
de marcher lentement pour mieux tomber
dans les plus belles craques du trottoir
j'ai appris à ne pas t'oublier
je te le jure
je ne veux pas t'oublier
mais je pleure je ne vois rien
je monte les marches en pleurant
je fais craquer l'escalier
j'élabore une longue stratégie
pour limiter le bruit des escaliers
vois-tu
le bruit des escaliers me suit depuis l'âge de quatre ans
le bruit des escaliers me suit quand je dors sur le dos
c'est une malédiction
je pleure je ne te vois plus
je pleure pour mieux te voir
tu ressembles à une pluie
à une belle averse
tu es cette pluie qui visse
les pôles à rideaux de mon appartement
une pluie qui a un coffre à outils
avec une drill et un marteau et tout ça
et moi je n'ai rien
je possède beaucoup d'avions de tintin
et c'est tout
je sais justement comment pleurer
avec une méthode précise
et je ne te vois plus
je t'entends visser
quelque chose dans le mur
j'ai peur de me perdre
dans l'un des trous que tu fais dans le mur
et je comprends que je suis déjà dans le mur
et que les trous me permettent de mieux respirer
et il n'y a pas assez de trous
et il n'y a jamais assez de trous
je te le jure
je ne veux pas t'oublier
je suis là regarde
je suis caché là quelque part dans tes cheveux
je suis un ours dans tes cheveux qui respirent fort
un ours qui respire trop fort
et qui fait semblant de savoir
comment une drill fonctionne.

samedi 7 juillet 2018

Le Boléro ultime de l'Orchestre Volta Jazz

Nous sommes à Bobo-Dioulasso. Peut-être en 1977, mais il n'y a pas de date sur le 45T. L'Orchestre Volta Jazz joue pour vous le boléro le plus bouleversant. Faut-il vraiment dire quelque chose de plus?