mardi 14 juillet 2020

La magie d'Arsenio Rodriguez : un pur chef d'oeuvre méconnu (1963)


Malgré les louables efforts de Marc Ribot ou de Ry Cooder, les disques d'Arsenio Rodriguez, l'aveugle merveilleux de la muisque cubaine restent plutôt méconnus (sur la Cellule, voir déjà ici et ici). Son magnifique disque de 1963, par exemple, "Arsenio Rodriguez y su Magia" n'est pas souvent rangé parmi les classiques indispensables à avoir nécessairement dans sa discothèque, bien à tort. Le roi de la "tres", cette guitare à trois cordes doublées y lorgne à la fois vers ses racines africaines, son grand-père était originaire du Congo (la traite ne s'est arrêté qu'en 1882 à Cuba, barbarie prolongée mais aussi contact direct rapproché avec l'Afrique) et la modernité du rhythm and blues. L'album est terriblement varié, du chant de révolte en hommage aux esclaves marrons (cimarrons, en espagnol) puisant au plus vital des sources africaines :

Arsenio Rodriguez "Compay Cimarron" (1963)


Passant par la douceur cubaine typique du sublime "Mona"


Sans s'interdire de mêler des éléments plus US comme dans le joyeux syncrétisme de "Quidembo Hot"


Mais c'est tout le disque qu'on écoute avec jubilation. Vous auriez tort de ne pas aller le pêcher fissa sur le mirifique blog aural joy

Et bonus, voici un peu de lecture avec les notes de pochettes qui sont, une fois n'est pas coutume, tout à fait instructives :


 

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