jeudi 27 avril 2023

Fados comiques, yodels portugais et autres oxymores musicaux

 

 

Pour le coup, on ne sait pas très bien où tout cela se passe, quels sont les protagonistes ni quand cela a pu arriver bien exactement. C'est sur une compilation de musiques latinos classées selon un vrac relatif que l'on s'est procurée pour trois francs six sous (celle-là), qu'on a trouvé ces morceaux incongrus. Pas la moindre information sur la provenance exacte : le Portugal à coup sûr mais où... Le nom même de l’interprète pourrait être sujet à caution : on n'a absolument rien trouvé sur elle en parcourant la toile en tous sens ; et quant aux deux chansons, on ne connait rien d'autre que leur titre et le nom du compositeur un certain João Nobre. Bref, si quelqu'un en sait plus, qu'il n'hésite pas à se signaler.

Pour la Cellule, l'irrésistible attrait de ces deux perles baroques vient de leur caractère de contradiction dans les termes. La première se présente comme un fado yodelant. Autant dire que la mélancolie typique du genre, la saudade, est ici très parfaitement absente.

Maria Manuela "Fado tirolês"

Quant à la seconde, c'est un adieu à la guitare, l'instrument emblématique du Portugal. Bonjour trombone et saxophone, bonjour à la trompette, et même à la clarinette mais adieu à la guitare et à toute sa symbolique pleine de nostalgie.

Maria Manuela "Adeus Guitarra"

On doute qu'on puisse appeler ça un fado, ce serait plutôt un contre-fado... On soupçonne que ça pourrait venir d'une opérette portugaise, si une telle chose existe... Des années 30? peut-être 50, pourquoi pas?


 


 

 


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