samedi 2 avril 2022

Accordé à l'accordéon (4) : 1950, le meringue arrive à New-York avec Angel Viloria

Ne nous arrêtons pas en si bon chemin dans notre exploration du merengue. Quittons pour un moment la république dominicaine dominée par le dictateur Rafael Trujllo (conseil de lecture : l'essai de Hans Magnus Enzensberger qui lui est consacré, tout à fait recommandable si vous êtes curieux d'un des côtés les plus sinistres de l'histoire des Caraïbes) et exilons-nous à New-York en suivant les pas de l'accordéoniste Angel Viloria et ceux de son orchestre (dans le merengue, traditionnellement, c'est l'accordéoniste le leader). Nous sommes en 1950, et si le merengue est outrageusement instrumentalisé par Trujillo, champion poids lourd du népotisme tropical, l'île ne possède pas pour autant de studio d'enregistrement digne de ce nom. C'est à New-York qu'il faut aller pour graver ses galettes et Angel Viloria, son orchestre cibaeño típico (du nom de la région de Cibao où le merengue puiserait ses racines) et son chanteur Dioris Valladares ne vont pas chômer enregistrant entre 1950 et 1952 des dizaines de disques sur le label dédié Ansonia, qui vont poser les bases du merengue sur microsillon. La production est pléthorique et sa chronologie précise oubliée. Mais peu importe, ouvrons donc le bal sans plus tarder en dansant avec Josephine :

Angel Viloria "Yo Baile Con Josefina" [c. 1950]

 

Essayons maintenant de consoler une sœur éplorée, Rosaura, au cœur de ce grand classique :

Angel Viloria "Rosaura" [c. 1950]

Et pour finir et bien retenir les pas du merengue :

Angel Viloria - El Vironay (c. 1950)


 

 



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