lundi 20 décembre 2021

Vive la musique laiki : danse du ventre au farfisa et autres pépite de la variété grecque sous influence bollywoodienne

 Laika est le nom générique. C'est un dérivé de laos, "le peuple". On pourrait donc traduire par folk, tout aussi bien que par pop même si aucun ne convient très bien. Variété n'est pas hors sujet vu l'estime très modeste dans laquelle le genre semble être tenu mais on est très loin de l'aseptisation attendue pour une telle appellation sous d'autres latitudes. L'excellent label Radio Martiko vient de consacrer une pléthorique compilation à réhabiliter les successeurs sous-évalués du rebetiko (allez voir ici pour vous procurer l'objet qui est franchement superbe). Dans les 60's, l'orgue farfisa se faufile partout, le bouzouki est électrifié et la musique laiki se trouve pleine d'une énergie acide qui a tout pour satisfaire outre mesure les habitués de la Cellule. Voici deux perles de cette anthologie de grand choix.

Tout d'abord une version locale de la danse du ventre, le tsiftetéli, mais sur les chapeaux de roue, interprétée par le grand as de l'orgue farfisa, Vassilis Vassiliadis (1927–2010)

 Vassilis Vassiliadis - TSIFTETELLI 1969

 

Le second morceau est d'une des grandes figures de la musique grecque passée du rebetiko au laika, Vassilis Tsitsanis (1915–1984) accompagné par la chanteuse Charoula Lambraki. La chanson a une saveur indienne toute particulière. Il est vrai que le cinéma bollywoodien connaît un grand succès dans la Grèce d'après-guerre et que, bien sûr, les passages musicaux omniprésents sont remplacés par des adaptations locales donnant même naissance à un genre spéciale, les chansons indoprepí.

 Charoula Lambraki & Vassilis Tsitsanis - Andra Mou Paraponiari


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire