1960. Jean Serge Essous, animateur des soirées chaudes de Brazzaville,est un des grands introducteurs des rythmes afro-cubains dans la capitale de l'autre Congo. Le nom de son orchestre Rock-A-Mambo pourrait vous induire en erreur car c'est plutôt du côté du cha-cha-cha et du son que les racines musicales du groupe sont à chercher. Pour illustrer le genre avec classe, Jean Serge Essous n'hésite pas à faire traverser le grand fleuve à la fine fleur des musiciens de Kinshasa, et notamment à l'orchestre African Jazz dans son ensemble ou presque. Joseph Kabassélé (alias le Grand Kallé) et Rossignol se partagent le chant, Nico (l'immense Dr. Nico) et Tino sont à la guitare, Essous a gardé la clarinette et Roitelet est à la basse. Autour dire qu'il est difficile de réunir une pléiade plus lumineuse dans le ciel de la rumba congolaise. Si la musique cubaine est réinventée avec une virtuosité qui ne laisse rien à désirer, pour ce qui concerne les paroles, l'espagnol est de contrebande garantie pur sucre. Rien ne vous empêchera de danser avec "Baila". On ne vous laisse d'ailleurs pas vraiment le choix :
"O
Baila, O Baila / El nuevo ritmo de cha cha cha / La señorita que lo baila / O
Baila, O Baila / La música bella mexicana/ Santa Maria!/ Mi amor, mi chiquita /
De mi corazón / Feliz de la vida / Saca la cabeza / Ritmo Rock a mambo / Música
africana / Ritmo mexicano / Saca la cabeza"
"Baila, 1960"
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