Alors que certains se prélassent au bord de la plage et que d'autres randonnent, une partie de la cellule d'écoute n'a pas quitté la ville. Le soleil fait chauffer le bitume et l'écoute ces trois morceaux nous évoquent les néons des salles d'arcades, le vacarme des flippers et les boutons en plastique des bornes de jeux.
Dans le troisième album de sa trilogie expérimentale Sextant (1973), prélude au succès de Headhunters, Herbie Hancock fait crisser les synthétiseurs du Dr. Patrick Gleeson au contact d'instruments plus communs au jazz. La friction fait des étincelles.
Jamais en retard d'une expérience Haruomi Hosono, bien connu des amateurs de YMO se livre à une étude passionnante sur Vidéo Game Music (1984). La première partie du morceau est tout simplement la musique et les sons tels qu'on les entend dans Xevious, un shoot 'em up sorti l'année précédente sur la nintendo NES puis à la fin de la partie, le vrai jeu commence : examiner chaque élément, en apprécier les qualités, les assembler et voir un peu comment on peut travailler cette matière sonore là. La texture si particulière des sons me ramène immédiatement dans les salles d'arcade de mon adolescence ou sur le canapé de mes amis du collège pour d'interminables parties.
Polyrythmie distordue d'une part, bricolage électronique d'autre part autant d'ingrédients que l'on retrouve chez les congolais de KOKOKO ! bidouilleurs inspirés d'instruments du quartier Ngwaka de Kinshasa, leur frénésie chaotique paraît la bande son idéale pour la canicule.
En bonus, parce qu'il est difficile d'évoquer les billards électriques sans y penser : Blast Off des Monks, vraiment pas si loin de KOKOKO!
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