Maintenant j'en suis sûr. Celà fait trois mois que le disque ne s'éloigne jamais de la platine et j'affirme sans l'ombre d'un doute que l'album de Myriam Gendron est un grand disque. Un classique dévasté comme le sont ceux de Nico. La voix de Myriam Gendron est d'ailleurs étonnament proche de celle du mannequin allemand. Les onze morceaux du disque sont des adaptations des poèmes de Dorothy Parker. Douceur, amertume, ironie, les textes sont magnifiques, lumineusement mis en valeur par les arrangements dépouillés. Linda Perhacs, Vashti Bunyan, Sybille Baier, Karen Dalton, si l'on y tient, on peut trouver des références pour entourer de noms chéris celui de la chanteuse canadienne. On peut tout aussi bien placer Not so deep as a well parmi les opus intemporels qui vous font toucher du doigt cette évidence : 1969 et 2015 sont bel et bien tombés la même année, l'année de l'intelligence et de la sensibilité à vif.
Voici le clip du tube de l'album :
Et pour rester dans cette ambiance si habitée, écoutez donc l'excellente émission concoctée par Benoît Chaput et Myriam Gendron diffusée ces jours derniers sur la radio CKUT de Montréal : folk et poésie, classiques inusables et raretés au programme (dont une très belle reprise inédite de Léonard Cohen).
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