Aujourd'hui le cubisme, et même le blues cubiste. Et d'abord, un petit mot de l'illustration. Non, ce n'est pas qui vous savez... Non, ce n'est pas non plus le deuxième auquel vous pensez immanquablement quand on prononce le mot de cubisme... Non, lui, c'est Paul Joostens, un peintre et collagiste belge que vous connaissez sans doute moins mais qui est passablement intriguant et comme la pochette de Cubist Blues, le disque dont je voulais vous parler est franchement moche, il fallait bien que je trouve quelque chose...
Si la pochette n'est pas franchement réussie, le casting lui est de première bourre. Sur cette galette, vous trouvez Ben Vaughn, Alex Chilton, l'extraordinaire leader de Big Star et Alan Vega. Autant dire qu'il n'y a pas grand monde à avoir poussé la déconstruction des musiques populaires plus loin que ces types-là sur leurs précédents opus. Alors, blues cubiste, oui, ça n'est pas galvaudé. L'idée de les réunir au mois de décembre 1994 pour enregistrer cet album hors du temps fut en tout cas une idée magnifique. Et en voici trois fois la preuve.
(Alex Chilton est aux claviers et à la guitare, Ben Vaughn s'occupe de la rythmique et prend aussi la guitare à l'occasion. Facile de trouver de quoi s'occupe Alan Vega)
Le dernier morceau me donne l'occasion d'enchaîner sur la version originale de Suicide, histoire de se rincer l'oeil avec la saisissante prestation d'Alan Vega. Pour celle de Cubist Blues, je soupçonne fortement Alex Chilton d'être responsable du nouveau traitement de la chanson.
Et pour être complet, n'oublions pas la version de Bruce Springsteen qui a pris l'habitude de terminer tous ses concerts avec la chanson (et dont vous trouverez de nombreuses versions sur le net). Un poil moins cubiste, cependant...
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