Pour ceux qui traversent l'été en comptant les vagues de mélancolie qui se succèdent sur leurs plages intérieures désertées, rien de plus adaptées que les chansons du réunionnais Alain Péters. Après avoir gouté en avant-gardiste aux diverses expérimentations suggérées par les 70's, le chanteur se recentre pendant les années 80 sur le fond du musique populaire propre à l'ancienne île Bourbon : le séga. Si sa vie est alors particulièrement dévastée, c'est aussi une phase de créativité intense. On a parlé de Nick Drake tropical. Avec la ballade lunaire de cet instrumental, c'est une veine plus proche de Robert Wyatt qu'on entend.
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