Marcel Azzola - Règlement de compte (1954)
Marcel était natif de Ménilmuche. Allez, ça netour avec cette mazurka à variations, merveilleux classique dédié à la rue où Azzola est né (à l’hôpital Tenon).
Marcel Azzola - Rue de la Chine (1951)
Marcel Azzola - Règlement de compte (1954)
Marcel était natif de Ménilmuche. Allez, ça netour avec cette mazurka à variations, merveilleux classique dédié à la rue où Azzola est né (à l’hôpital Tenon).
Marcel Azzola - Rue de la Chine (1951)
Allez, c'est la rentrée : on se débouche les oreilles avec un musicien mozambicain du nom d'Aurelio Kowano dont on trouve cinq rares enregistrements merveilleusement chahutés sur une compilation dédiée à la tradition guitariste locale. On connaît cette perle rare qui illustre le genre du marrabenta grâce aux recherches du grand musicologue Hugh Tracey qui posa son matériel de prise de son aux alentours de Maputo vers 1956. Mais voici un échantillon pour vos oreilles curieuses.
Aurelio Kowano "Uta Rungula Wamane Lekaya"
Douceur, minimalisme, merveille évanescente et bouleversante, c'est peu de dire que j'aime ce morceau détaché de toute pesanteur. Louis Armstrong a enregistré le titre de King Oliver (dédié à un quartier excentré de La Nouvelle-Orléans) avec ses Hot Fives, le 29 juin 1928 à Chicago. Houlala, mais c'était il y a presque un siècle... Et oui!
Louis Armstrong & His Hot Fives "West End Blues" (1928)
Pour plus ample développement sur cet enregistrement qui a marqué l'histoire de la musique, voir par exemple ici.
Et voici une autre version par King Oliver lui-même, enregistrée 17 jours plus tôt à New York.
La Cellule est d'humeur alpiniste aujourd'hui et vous propose de grimper par trois fois un des sommets mélodramatiques de la musique pop ultra-orchestrée.
Pour vous mettre en jambes, voici d'abord l'original du titre qui n'a pas encore acquis toute sa puissance en 1965 quand Franki Valli, qui tente alors l'aventure solo, l'enregistre :
Frankie Valli - The Sun Ain't Gonna Shine (Anymore)
Le morceau écrit par les plumes des Four Seasons acquiert cependant une toute autre dimension dès l'année suivante quand les Walker Brothers en font un des Annapurna du genre.
The Walker Brothers - The Sun Ain't Gonna Shine (Anymore)
Beaucoup plus récemment, Bruce Springsteen vient de tenter l'ascension avec succès sur son étonnant disque de reprises de 2022 qui rivalise de grandiloquence avec la version de 1966.
Bruce Springsteen - The Sun Ain't Gonna Shine (Anymore)
Il est temps pour la Cellule d'entrer en matière et de plonger enfin dans les merveilles du musette. Pourquoi ne pas débuter avec l'immense Jo Privat (1919-1996) qui nous guide dans les mystères de Paris?
Jo Privat "La Mystérieuse" (1945)
Comme un morceau de rock'n'roll polonais vibrant dans une réalité parallèle... Nous sommes en 1965 et tout est un peu différent dans cette petite ville, où le héros (Zbigniew Cybulski) du film de Tadeusz Konwicki s'est retrouvé par hasard en sautant du train. La musique est du célèbre compositeur Wojciech Kilar qui malaxe la fièvre du rhythm'n'blues d'une manière flippante et inédite. La chorégraphie est vraiment incroyable.
Allez donc voir là : on y trouve le film dans son intégralité. La séquence dont je vous parle commence à 1h30mn et 22s. C'est stupéfiant!
Je vous mets ici la bande-annonce pour vous allécher :
C'est un minuscule îlot culturel et linguistique que la Cellule vous invite à visiter aujourd'hui : celui que représente les Caréliens installés dans la région de Tver (entre Moscou et Saint-Pétersbourg) depuis le XVIIe siècle (ils fuyaient alors l'invasion suédoise et les conversions au luthérianisme qu'elle impliquait). Ces Caréliens qui furent jusqu'à 150 000 au siècle dernier ne sont plus qu'une quinzaine de milliers à avoir conservé l'usage de la langue, proche cousine du finnois. Nos guides seront les gens de l'étiquette moldave, Antonovka Records dont le catalogue ouvre de merveilleux horizons aux oreilles avides de découvertes. En 2019, ils ont parcouru les villages de la région de Tver à la recherche des particularités musicales de cette petite minorité carélienne en cours d'absorption. En 2020, il en ont fait un très beau disque.
L'instrument phare de ce voyage est le merveilleux kantélé (dont nous avons déjà parlé ici). Les migrants du XVIIe siècle ne l'avaient pas emporté avec eux (pas sûr qu'il existât à l'époque) mais leurs descendants ne l'ont pas moins adopté à l'exemple de leurs cousins de la péninsule scandinave.
Deux morceaux interprétés par les adolescentes de l'ensemble Vihmane pour commencer. Le premier pour célébrer un mariage, le second intitulé les "cloches de Konevets".
Ensemble Vihmane "Suad'ban virži" (2019)